Le programme local

  • INTRODUCTION

    • MOTIVATION

      Parce que j’ai le sentiment profond que la ville de naissance de Charles de Gaulle mérite mieux qu’une gestion socialiste ; 

      Parce que j'aime profondément ma ville, LILLE ; 

      Parce que j'aime profondément mon pays, la FRANCE ;

      Parce que mes convictions morales me poussent à mettre ma force de travail et même ma vie au service des autres ; 

      J'ai décidé, moi, Pierre Buissart, de m'engager politiquement, afin de rendre aux autres ce que le destin m'a donné ;

      J'ai souhaité pouvoir commencer ma carrière politique ici, à Lille, ma ville de cœur, en sollicitant, via la constitution d'une liste, votre suffrage aux élections municipales du 15 mars prochain ; 

      Je veux devenir maire de ma ville de cœur, afin d'en faire une vitrine du changement d'idéologie politique et de style de gouvernance ; 

      Je vous adresse les idées phares qui guideront mon action si je suis élu maire de ma ville au printemps prochain.

  • I. FISCALITÉ ET POUVOIR D'ACHAT

    • I. PHILOSOPHIE GÉNÉRALE DU CANDIDAT : RÉCONCILIER LES LILLOIS AVEC L'IMPÔT

      Si les Français ne contestent pas la nécessité sociale de l'impôt, ils estiment souvent que les prélèvements obligatoires sont lourds au regard des services rendus par les collectivités. Pour nous, il est urgent de diminuer fortement les impôts qui pèsent sur les Lillois, afin d'améliorer leur pouvoir d'achat, en diminuant, pour ce faire, la dépense publique. Il ne faut pas confondre une politique d'économies budgétaires, de gestion en bon père de famille, avec une politique d'austérité. Il s'agit simplement de redonner des marges de manœuvre aux acteurs privés, de leur redonner leur liberté en matière d'investissement et de consommation, en ne décidant pas tout à leur place. Cette politique profitera à tous, aisés ou moins aisés, puisque nous appliquerons aussi une « détarification » de certains services publics. Nous rappelons que le niveau des charges de gestion par habitant, d’environ 1 330 euros en 2016, est supérieur de 200 euros au même ratio calculé pour l’ensemble des communes de plus de 200 000 habitants,selon le rapport de la chambre régionale des comptes. Il n'est pas normal que la commune s'approprie, par la force, fût-elle légale, et sans aucune autre nécessité que de soigner sa clientèle électorale, le fruit du travail des Lillois. Il n'y a rien de plus facile que de dépenser l'argent des autres en appuyant sur le « bouton impôt ».

    • II. UNE BAISSE DES IMPÔTS ET UNE « DÉTARIFICATION » DE CERTAINS SERVICES PUBLICS

      1. UNE BAISSE SUBSTANTIELLE DES IMPÔTS

      En 2015, la majorité sortante a augmenté de 23 % le taux de taxe foncière sur le bâti, ce qui a généré 14,3 millions d'euros d'impôts supplémentaires. L'argument du désengagement de l'État ne tient pas pour expliquer la hausse de la fiscalité locale, puisque le total des dotations n'a baissé que de 2,7 millions d'euros, selon le rapport de la chambre régionale des comptes. 

      Sans donner de chiffres précis, nous nous engageons à diminuer substantiellement, et en rapport avec les économies réalisées, la pression fiscale qui pèse sur les Lillois, dans une optique générale de soutien à la croissance économique, de respect du contribuable et de liberté individuelle.

      2. LA « DÉTARIFICATION » DE CERTAINS SERVICES PUBLICS

      La tarification des services publics peut apparaître, a priori, comme un non-sens : si un service est public, il devrait, par définition, ne pas être payant et financé directement par le contribuable. Néanmoins, il est rationnel de tarifier certains services, pour éviter la surconsommation opportune de certains d'entre eux. Pour donner un exemple, si les cinémas étaient gratuits, il y aurait un phénomène accru de files d'attente pour voir un film.

      Cependant, il nous semble important de « détarifier » certains services, comme les transports publics et le stationnement

      S'agissant des transports publics, la gratuité permettra d'atteindre plusieurs objectifs d'intérêt général :

      - D'un point de vue économique et social, elle permettra aux personnes aux plus faibles ressources (chômeurs, étudiants...) de se déplacer plus facilement. Elle est en phase avec notre politique de solidarité, consistant, selon notre expression, à mettre le pied à l'étrier aux personnes qui en ont le plus besoin, et non à les assister.

      - D'un point de vue budgétaire, cette gratuité permettra quelques économies d'argent public : on peut donner l'exemple des salaires des contrôleurs, du coût d'entretien des machines servant à distribuer les tickets ou des portiques dans les métros.

      - D'un point de vue géostratégique, cela doit permettre le désengorgement de la ville, en diminuant l'opportunité de prendre sa voiture et, ainsi, l'amélioration des conditions de circulation. 

      - D'un point de vue environnemental, l'objectif est le même : inciter les Lillois à davantage emprunter les transports collectifs.

      S'agissant du stationnement, nous voulons mettre fin à cette politique de racket des automobilistes en passant les zones actuellement payantes en zones bleues. Le stationnement sera limité à deux heures, avec un disque bleu. Cette gratuité permettra encore d'économiser de l'argent public, via la suppression de certains coûts liés, par exemple, à l'entretien des horodateurs. Nous supprimerons des postes d'agents verbalisateurs, en maintenant simplement une petite équipe chargée d'effectuer des contrôles ponctuels. En revanche, nous mettrons en place des sanctions pécuniaires plus sévères, et donc plus dissuasives. Quant aux personnes résidentes qui souhaitent occuper le domaine public plus longtemps – stationnement de longue durée –, nous garderons le système déjà existant concernant le forfait stationnement, qui sera également revu à la baisse.

      3. LE FINANCEMENT DES BAISSES D'IMPÔT ET DES « DÉTARIFICATIONS »

      Nous nous engageons à rationaliser la dépense publique, en opérant des coupes budgétaires calculées et justes au service du pouvoir d'achat des Lillois.

      1ER LEVIER : LA RATIONALISATION DE LA FONCTION PUBLIQUE LILLOISE

      « En particulier, même si une diminution, limitée, des effectifs a été constatée sur la période, des marges de manœuvre conséquentes existent s'agissant de la gestion des ressources humaines, eu égard au temps de travail insuffisant accompli par les agents, aux revalorisations indues des primes annuelles, ainsi qu'à la faible intégration des services des communes associées dans l'administration de la collectivité. » (Chambre régionale des comptes)

      Les dépenses de personnel n'ont cessé d'augmenter durant le mandat, pour atteindre la somme de 200 millions d'euros dans le précédent budget. Selon les chiffres donnés par la chambre régionale des comptes, elles ont augmenté de 7,5 % entre 2012 et 2016 (+13,4 millions d'euros), soit 1,9 % en moyenne, contre 1,1 % en moyenne pour la strate de comparaison des communes de plus de 200 000 habitants. La chambre ajoute que l’augmentation des charges sociales, en conséquence de mesures nationales, n’explique qu’un quart de la progression de la masse salariale.

      La fonction publique lilloise est deuxièmement marquée par un taux d'absentéisme important. Selon le rapport de la chambre régionale des comptes, le taux d'absentéisme des agents permanents de la ville est passé de 10,3 % à 11,4 % entre 2012 et 2016. Les arrêts de travail pour maladie ordinaire ont augmenté de 26 % sur cette période. La chambre ajoute que cette donnée est un facteur de hausse des dépenses de personnel, dans la mesure où elle est susceptible de générer des dépenses supplémentaires pour remplacer les agents absents. Pour notre part, nous n'hésitons pas à affirmer qu'il existe un rapport direct entre ce taux d'absentéisme et la suppression du jour de carence dans la fonction publique décidée sous la présidence de François Hollande. Si ce jour de carence a été rétabli en 2018 dans la fonction publique, il est à mettre en relief avec les trois jours de carence qui s'appliquent dans le secteur privé, nonobstant le principe général d'égalité des citoyens devant la loi. Nous rappelons que, en 2016, le taux d'absentéisme était de 4,59 % dans le secteur privé, selon les chiffres de Verilor.

      Pour notre part, nous voulons nous rapprocher le plus possible d'une gestion de la fonction publique en conformité avec ce que nous appelons le « modèle du bon entrepreneur » : un homme qui respecte et récompense ses salariés tout en ayant des exigences légitimes. Clairement, dans un souci de respect du contribuable lillois, il ne s'agit pas de recruter deux personnes quand une seule suffirait, et il s'agit de veiller à la productivité du personnel de la fonction publique. Nous sommes convaincu qu'il existe des fonctionnaires à la grande conscience professionnelle, mais aussi certains qui ne jouent pas le jeu, en s’abritant derrière le statut de la fonction publique.

      La rationalisation de la fonction publique lilloise implique logiquement une politique de suppression nette de postes de fonctionnaires et de contractuels. Pour ce faire, nous tablerons d'abord sur le non-remplacement des fonctionnaires partant en retraite. Nous déciderons de manière pragmatique du nombre de postes à supprimer conformément à notre modèle dit « du bon entrepreneur ». Ainsi, nous ne donnons pas d'objectifs précis en cette matière, mais toutes les économies réalisées se traduiront en baisse d'impôts.

      Elle implique encore un durcissement de l'attribution des primes de présence allouées aux agents.

      Pour compenser les suppressions de postes, nous aurons recours à plusieurs leviers, notamment le retour aux 35 heures dans la fonction publique lilloise, puisque la durée annuelle de travail de référence de la commune s'établit à 1 533 heures et est donc inférieure de 74 heures à la durée réglementaire.

      2E LEVIER : LA BAISSE DES SUBVENTIONS AUX ASSOCIATIONS ET AUX ENTREPRISES

      Pour nous, les citoyens doivent être libres d’adhérer à une association – ou de ne pas le faire, par définition – et ils doivent donc en assumer, dans une proportion substantielle, le coût. Le but est d’éviter que les collectivités, comme le disait l’économiste Frédéric Bastiat, soient ces grandes fictions dans lesquelles « tout le monde essaye de profiter de tout le monde ». Par ailleurs, nous pensons qu’il est malsain, clientéliste et démagogique, pour ne pas dire malhonnête, d'« acheter » les voix des adhérents de diverses associations, en promettant des subventions publiques toujours plus élevées, alors que le taux d’endettement public de la nation atteint des niveaux record. Plus encore, le financeur étant l’ordonnateur, la politique de subventions aux associations a pour effet néfaste de réduire la liberté d’initiative des porteurs de projets. Enfin, nous rappelons que la baisse des impôts pour tous dégagera des marges de manœuvre en matière de pouvoir d’achat, qui redonneront aux citoyens lillois leur liberté de choix en matière de consommation. Nous plaidons pour un plafonnement global des subventions allouées aux diverses associations, en estimant que les porteurs de projets doivent financer leurs activités via d’autres moyens : augmentation des cotisations, dons, sponsoring, évènements, etc. Nous souhaitons cependant diminuer progressivement les subventions, afin de ne pas condamner des projets pérennes et ainsi libérer en partie les associations de la tutelle publique. Toutes les demandes de subventions seront donc étudiées et classées par ordre de priorité, en fonction d’une certaine hiérarchie de valeurs conformes à nos objectifs philosophiques et sociaux.

      Concernant les entreprises, nous partons du principe que, si celles-ci font assez de bénéfices, alors elles n'ont pas besoin de subventions, et que, si elles n'en font pas assez ou pas du tout, il est alors inutile de les maintenir en activité via des subventions, puisqu'elles ne présentent pas un intérêt suffisant pour le consommateur.

      3E LEVIER : UNE NOUVELLE POLITIQUE DE L’INVESTISSEMENT PUBLIC

      À mon sens, la notion d’investissement public doit être analysée et redéfinie. La notion d’investissement désigne, en comptabilité privée, le fait d’engager une dépense dans l’espérance d’un gain futur supérieur à la dépense engagée. Ainsi, une infrastructure publique qui n'est pas capable de se financer par les ressources qu'elle dégage est, en fait, de la CONSOMMATION PUBLIQUE.

      Nous serons pragmatique. D'une part, nous dénonçons cette pratique issue des travaux de Keynes selon laquelle il faut faire des travaux pour créer des emplois. Un bon entrepreneur crée des emplois, pour produire des richesses : il est absurde de faire des travaux non indispensables, voire inutiles, pour la collectivité pour créer des emplois puisque les impôts correspondant au financement des travaux viennent grever les marges des entreprises et ont donc un effet négatif sur la politique d'investissement et d'embauche. D'autre part, si, au cours du mandat, il s’avère que la ville a besoin d’une crèche, on s’adapte : les élections ne doivent pas être un Concours Lépine de la dépense publique. 

      Plus encore, pour protéger les contribuables lillois, nous nous engageons à procéder au référendum local pour des projets publics importants, afin qu'il soit procédé à un contrôle d'opportunité par le contribuable lui-même.

      5. NOTRE POLITIQUE À L’ÉGARD DES COMMUNES ASSOCIÉES 

      Si nous sommes porté au pouvoir par les Lillois, nous lancerons un projet de fusion définitive des trois communes associées. À défaut d'un accord – nous utiliserons, à cette fin, la procédure du référendum local –, nous réclamerons alors que les communes associées appliquent nos principes de gestion ou qu'elles reprennent leur totale indépendance.

      6. UNE NOUVELLE POLITIQUE D’INTÉGRATION AVEC LA MEL
      « Le niveau élevé des dépenses renvoie également au degré d’intégration métropolitain, certaines compétences étant encore mal définies ou à consolider, notamment dans le secteur des évènements culturels et sportifs et dans celui de l’aménagement, tandis que le nettoyage de la voirie est resté, à tort, à la charge de la commune. Une meilleure répartition des charges dans les domaines de compétences partagées avec la Métropole européenne de Lille serait donc à rechercher. »

      La mutualisation des moyens encouragée au niveau des intercommunalités n’a connu, à ce jour, qu’une traduction limitée entre la commune et la MEL : nous voulons aller plus loin dans cette exigence, afin de favoriser les économies d'échelle et de personnel.

  • II. ACTION ÉCONOMIQUE ET EMPLOI

    • LES LIMITES DU POUVOIR DES COLLECTIVITÉS LOCALES EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

      Pour nous, on ne peut désolidariser la situation de la ville de Lille de celle du pays dans son ensemble : en matière économique, un maire ne peut pas tout, puisque les grandes réformes indispensables au redressement du pays relèvent de la compétence du gouvernement.

      Plus encore, pour nous, une politique de développement par la commande publique n'est pas une réelle solution : elle crée, certes, de l'activité et des emplois – ce que l'on voit –, mais en détruit également, via le maintien ou la hausse des impôts qui pèse sur les entreprises, ce que l'on omet trop souvent. Ainsi, nous nous refusons de faire des travaux publics pour créer des emplois. Ce modèle de développement, basé sur la théorie keynésienne, est pour nous à bout de souffle.

      Il en va de même des politiques de subventions aux entreprises, qui ont une multitude d'effets contre-productifs pour l'économie.

      1/ Ces politiques nécessitent de prélever des entreprises pour redistribuer à d'autres entreprises... donc de maintenir ou d'augmenter le niveau de fiscalité actuel.

      2/ Elles créent des effets d'aubaine – un créateur d'entreprise perçoit une subvention pour son démarrage d'activité, mais celle-ci était dans tous les cas pérenne, et non liée au versement d'une subvention – et, à l'inverse, un gaspillage d'argent public quand l'activité n'a pas de pérennité dans le temps. 

      3/ Ces dispositifs d'aides supposent une gestion publique des demandes, donc l'emploi de fonctionnaires, ce qui va encore à l'encontre de la baisse de la pression fiscale.

      Pour nous, les collectivités doivent baisser les impôts, faciliter la vie administrative des entreprises et faire confiance aux initiatives privées pour dynamiser l'activité et l'emploi. 

       

  • III. UNE NOUVELLE POLITIQUE DE SOLIDARITÉ

    • I. LA LUTTE CONTRE L'ASSISTANAT

      Les idées de solidarité, d'altruisme, de générosité et de sacrifice pour autrui sont des valeurs qui me guident dans ma vie de tous les jours : je dirais même que, sans être porté par elles, on ne devrait pas faire de politique. Je considère que les socialistes n'ont pas de leçon à nous donner en cette matière et qu'ils n'ont pas, selon la célèbre formule entrée dans l'histoire de la politique française, le « monopole du cœur ». Bien au contraire, je pense que la politique socialiste, que j'assimile à de l'assistanat, est d'un cynisme désespérant : elle consiste à enfermer les personnes dans leurs difficultés, plutôt que de les en libérer. 

      Nous voulons proposer un autre avenir à la jeunesse que les minima sociaux et/ou les trafics. Nous croyons aux valeurs du travail, de l'effort, du mérite et du courage. De plus, de nombreux Français considèrent que ce sont toujours les mêmes qui font les efforts et qu'il n'y a pas de droit sans devoir correspondant. Nous voulons un contrat donnant-donnant et gagnant-gagnant entre les Lillois et le CCAS. Les aides seront subordonnées pour les personnes désœuvrées et en capacité d'effectuer quelques heures de service d'intérêt communal. Nous voulons notamment organiser des « opérations ville propre », pour lesquelles des jeunes en capacité de travailler, et qui n'ont ni emploi ni formation, seront convoqués. En cas d'absences non justifiées ou de comportements non coopératifs, la personne se verra retirer ses aides communales. Trop de personnes ont le sentiment que les collectivités publiques sont des guichets où il suffit de demander pour recevoir, sans comprendre que l'argent « ne pousse pas sur les arbres » et qu'il faut un travail de leurs concitoyens pour produire ces richesses. Nous voulons réapprendre à certaines personnes qui, parfois, n'ont jamais vu leurs parents travailler à se lever à l'heure, à être sérieuses, à être polies, afin de les préparer à une réinsertion professionnelle. Il ne faut pas confondre solidarité avec assistanat : nous serons généreux avec ceux qui font des efforts pour s'en sortir et très sévères avec ceux qui profitent de notre système social alors qu'ils ont la capacité de faire des efforts. Nous ferons de Lille une vitrine de la lutte contre l'assistanat et du matraquage fiscal des gens qui travaillent et qui éprouvent un sentiment légitime d'injustice.

      II. LA CRÉATION D'UNE MAISON DE LA RÉINSERTION SOCIALE POUR LES SANS-ABRI

      Nous sommes prêt à tendre la main à ceux auxquels la vie n'a pas fait de cadeaux. La cause des sans-abri est l'un de nos engagements prioritaires de campagne. Il s'agit de permettre aux personnes les plus fragiles de reprendre espoir. Même s'il existe déjà des centres d'aide et d'hébergement, les personnes concernées nous confient souvent qu'elles ont peur de s'y rendre, pour des raisons liées à la sécurité de leur propre personne et/ou du peu de biens qu'elles possèdent. Il s'agit de créer ou de rénover des locaux permettant d'accueillir ces personnes – notamment en période de grand froid –, avec des petites chambres individuelles assorties d'une petite salle de bains. L'idée est également d'organiser un partenariat avec les associations d'aide alimentaire, pour leur offrir un repas. Dans cette maison, il y aura également la présence d'un juriste des droits et d'une assistante sociale : certaines personnes sont en effet tellement désocialisées qu'elles ne savent même pas que le RSA existe. Par ailleurs seront proposés, à ces personnes, des stages immersifs de retour à l'emploi : pas besoin de qualifications pour exercer des petites missions d'intérêt général.

  • IV. RÉCONCILIER LES LILLOIS AVEC LEURS ÉLUS

    • UNE NOUVELLE RELATION ENTRE LES LILLOIS ET LEURS ÉLUS

      Nous voulons accomplir l'objectif des révolutionnaires de 1789, qui était de mettre les gouvernants au service des gouvernés, et non les gouvernés au service des gouvernants. Ainsi, pour nous, les élus ont des droits, mais aussi des devoirs.

      Notre première ligne directrice est d'avoir moins d'adjoints, mais avec des responsabilités élargies et claires. Dans l'idéal, chaque élu aura une fonction en lien avec ses compétences acquises au cours de ses expériences passées, qu'elles soient politiques, professionnelles, associatives ou personnelles. Cependant, des élus pourront évoluer dans des domaines qui leur tiennent à cœur et dans lesquels ils se seront formés au cours du temps. Le but est que l'élu – responsable devant le peuple via les élections – redevienne le patron face au technicien nommé qu'est le fonctionnaire. 

      Nous voulons également des élus humains et accessibles, avec la mise en place de permanences de mairie, au cours desquelles les Lillois pourront rencontrer directement leurs élus pour résoudre leurs problèmes.

      Par ailleurs, la diminution des dépenses publiques, bien trop élevées dans notre pays, exige un changement des mentalités et des habitudes. Je considère que les élus doivent donner l’exemple, en commençant par s’attaquer à leurs propres privilèges avant de faire la morale aux administrés. Il ne s’agit pas de démagogie, de masochisme ou encore d’héroïsme, mais d’une simple règle de bon sens : avant de faire la leçon aux autres, on applique ces principes à soi-même. Une grande partie des Français a ainsi la perception partiellement fondée et légitime que les élus se servent plus qu’ils ne servent.

      Selon un article de La Voix du Nord publié le 29 juin 2017, les indemnités du conseil municipal coûtent environ 1,45 million d’euros par an au budget de la ville, sans compter les charges sociales. Nous nous engageons à diminuer substantiellement ce chiffre et à lutter radicalement contre les dépenses somptuaires.

      Nous veillerons également à l'application concrète et réelle du concept de mandat effectif, afin que les élus lillois soient au service des Lillois.

  • V. POLITIQUE DU LOGEMENT

    • I. LE MAINTIEN D'UNE POLITIQUE DE CONSTRUCTION EN PHASE AVEC L'EXIGENCE DE MIXITÉ SOCIALE

      Ce n'est pas parce qu'on est souvent en désaccord avec son opposant qu'on ne peut pas être d'accord avec lui. Nous considérons que la politique du logement social (un tiers de logements sociaux) est une bonne chose, voire une aubaine pour la ville de Lille. Elle favorise la mixité et l'échange. Elle fait de cette magnifique ville ce quelque chose qui la rend spéciale. Par conséquent, nous maintiendrons ce qui a été fait en la matière et nous poursuivrons les efforts, afin de lutter contre le communautarisme.

    • II. LIMITER LA CONSTRUCTION DE NOUVEAUX LOGEMENTS

      La construction de nouveaux logements nuit à l'environnement. De plus, plus de 8 000 logements seraient vacants au sein de la ville de Lille. Dès lors, plutôt que d'encourager la construction d'un nouveau parc de logements, nous considérons qu'il faut renouveler celui déjà existant qui tombe en ruine. Nous proposons d'inciter les acteurs privés et les investisseurs à réhabiliter les logements tombant en désuétude, avant de les encourager à investir des espaces vides.

      Nous imposerons la création de quartiers écoresponsables dans lesquels les bâtiments entraîneraient des performances énergétiques compatibles avec l'obligation de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour les constructions au sein de quartiers où la ville ne dispose pas de la maîtrise domaniale, nous proposerons des subventions après concertation, notamment pour l'installation de murs végétalisés, pour atteindre l'objectif environnemental.

      Nous n'hésiterons pas à solliciter le gouvernement et la représentation nationale pour agir en matière de politique du logement. En effet, les compétences communales et métropolitaines demeurent limitées en la matière : pour nous, l'existence de logements vacants est surtout liée à une politique d'État qui décourage les investisseurs, via une législation qui surprotège les locataires. Il s'ensuit une demande de sécurisation accrue des contrats de bail par les propriétaires (CDI, garanties, etc.), qui nuit finalement aux locataires ou entraîne encore le choix délibéré de certains propriétaires de ne plus louer.

  • VI. LIBERTÉS PUBLIQUES, TRANQUILLITÉ ET DÉLINQUANCE

    • I. LA LUTTE CONTRE LA DÉLINQUANCE, UNE AFFAIRE D'ÉTAT

      Pour nous – comme le confère notre programme national –, la lutte contre la délinquance est avant tout une affaire d'éducation et de culture : le déclin des valeurs du respect d'autrui ne peut que coïncider avec la montée en puissance d'une délinquance de plus en plus décomplexée. Mais elle est aussi une affaire de force publique : il appartient à l'État de mettre sévèrement au pas les délinquants qui empoisonnent la vie de leurs concitoyens.

      À l'échelle locale, nous nous opposons à la banalisation des caméras de surveillance pour plusieurs raisons.

      D'un point de vue philosophique, nous ne voulons pas passer d'un système basé sur la présomption d'innocence à un système basé sur une forme de présomption de culpabilité, selon lequel l'être humain serait par nature porté au vice et selon lequel il faudrait donc le surveiller préventivement. 

      D'autre part, nous alertons les contribuables sur le coût exorbitant d'un tel dispositif : il s'ensuit que ce sont encore les contribuables qui travaillent et respectent les lois qui vont payer pour le comportement d'une poignée de multirécidivistes.

      Enfin, comme il n'est pas possible de mettre un policier derrière chaque citoyen, il n'est pas possible de mettre des caméras de surveillance qui couvrent l'ensemble du territoire. Par ailleurs, on se demande où cette politique hypersécuritaire s'arrêtera : faudra-t-il, un jour, penser à mettre des caméras de surveillance dans nos domiciles pour protéger les femmes battues ?

      Pour les mêmes raisons, nous ne voulons pas armer les policiers municipaux, mais renforcer la politique de collaboration avec l’État en cette matière. Nous considérons que la commune ne peut pas porter l'ensemble des responsabilités de la délinquance. 

      Nous rappellerons, par ailleurs, les parents à leur mission d'éducation et nous réfléchirons à la possibilité de mettre en place un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans à partir d'une certaine heure.

    • II. LA TRANQUILLITÉ PUBLIQUE

      Nous défendons une approche faite de compromis, d'empathie et de respect entre les différents acteurs. En matière de désagréments sonores liés à des évènements festifs, nous estimons qu'il y a des jours et des heures pour travailler et des jours et des heures pour s'amuser. Nous estimons que les plus jeunes et les plus âgés doivent s'écouter, se concilier, se comprendre, pour trouver des compromis indispensables à la vie en communauté.

    • III. LA RESTAURATION DE LIBERTÉS PERDUES

      Dans une démocratie, la liberté doit rester le principe, et l’interdiction, l’exception. Si les interdictions sont nécessaires – « quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d’autres, et cela ne s’appelle pas un État libre », écrivait Jean-Jacques Rousseau –, elles ne doivent pas constituer des lubies arbitraires du pouvoir, mais s'inscrire dans une stricte nécessité d'intérêt général. Nous supprimerons toutes les dispositions non conformes à cette philosophie : les limitations de vitesse actuelles seront abrogées, afin de revenir au droit commun, mais aussi l'interdiction de sortir des bars avec un verre à partir d'une certaine heure. Nous appelons à une politique de la responsabilité individuelle.

  • VI. ENVIRONNEMENT

    • UNE POLITIQUE HUMAINE

      Pour nous, si l'environnement est une question importante, il ne faut pas tomber dans l'excès : Lille a besoin d'espaces verts, mais aussi d'activités économiques et associatives. Nous nous opposons à cette politique consistant à vouloir chasser la voiture du centre-ville, puisqu'il n'y a pas de développement économique sans mobilité. 

      Nous nous engageons cependant à mettre en place les techniques les plus modernes en matière de préservation de l'environnement dans le périmètre d'action dévolu aux compétences de la mairie (logements, commande publique).

      Par ailleurs, nous comptons sur la gratuité du transport public pour apporter notre pierre à cette cause internationale. 

      Nous nous engageons également à revoir le plan de circulation et à installer davantage de poubelles.

Entrez vos identifiants

×
Modal Header

Some text in the Modal Body

Some other text...